La Fédération Environnement Durable (FED) dénonce l’accumulation des surcoûts qu’induiraient le déploiement sans réels bénéfices ni énergétiques ni environnementaux des 25 000 MW éoliens projetés par le Grenelle de l’Environnement.
C’est d’abord le surcoût de la production électrique éolienne qui a été chiffréà 1 milliard d’€/an sur la période 2008 – 2020 par une étude de l’Institut Montaigne publiée en juillet dernier.
Sont maintenant annoncées les surcoûts liés aux adaptations des infrastructures pour l’intégration difficile dans le réseau, de l’électricité fluctuante issue du vent :
- RTE, filiale d’EDF chargée du transport de l’électricité, a évalué dans son communiqué du 1er juillet à environ 1 milliard d’euros cumulés d’ici à 2020 les investissements nécessaires sur son réseau pour un parc éolien terrestre d’environ 20.000 MW.
- ERDF, autre filiale d’EDF gérant 95% de la distribution électrique française, réclame en août une augmentation de 15,1% de ses tarifs afin de financer les 10 milliards d’€ nécessaires à la modernisation de son réseau d’ici 2016. Modernisation dont on peut penser qu’une bonne partie est exigée par la croissance envisagée de l’éolien.
En effet, à la conférence Franco-Allemande du “Bureau de coordination énergie éolienne” qui s’est tenue le 17 avril 2008 à Berlin, ERDF expliquait que la production décentralisée des éoliennes augmente ses besoins en nouvelles lignes électriques, ses pertes dans le réseau et ses moyens d’observation en temps réel.
Il est inévitable que tous ces investissements et nouveaux coûts seront répercutés d’une manière ou d’une autre sur la facture payée par le consommateur dont le pouvoir d’achat est déjà par ailleurs largement compromis :
100 €/an/foyer pour la production éolienne selon l’Institut Montaigne.
Combien en plus pour l’adaptation du réseau électrique aux contraintes de l’éolien ?
La FED renouvelle la première demande du Comité d’Orientation Stratégique installé en juin par le Président Valéry Giscard d’Estaing : Que soient établies des données chiffrées objectives et incontestables permettant de dresser un bilan prévisionnel exact de toutes les conséquences environnementales et économiques, notamment budgétaires, qu’engendre ce mode de production d’électricité en France.
La FED rappelle que le système électrique français exporte environ 10% de sa production et qu’il n’est responsable que de 6% des émissions de CO2 du pays. Ainsi, couvrir la France de 25.000 MW éoliens ne produirait qu’un peu d’électricité supplémentaire inutile, ne diminuerait pas significativement ses émissions de CO2, mais altérerait profondément son patrimoine naturel et culturel : Une parfaite contradiction avec les principes économiques, sociétaux, et environnementaux du Développement Durable.
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