Le BIPV, invité d’honneur du Grenelle Environnement
Avec un démarrage plus tardif que dans d’autres pays, le parc photovoltaïque français connait depuis 2000 une croissance rapide. Sur la période 2000-2007, la production d’électricité photovoltaïque a été multipliée par 3.8.
Avec l’annonce de ces différentes mesures, l’ambition de la France, placée au 4ème rang européen, est clairement de jouer un rôle de premier plan au niveau mondial dans la révolution énergétique. Pour cela, il est nécessaire de dynamiser le marché français, d’accélérer la recherche et de bâtir une véritable industrie solaire en France.
Avec une croissance annuelle moyenne de 130%, le marché du photovoltaïque en France est en pleine expansion. Les projets sont de plus en plus nombreux et le tarif d’achat a été relevé. Au cours de l’année 2006, il est ainsi passé de 15 c €/kWh à 30 c €/kWh (avec en complément une prime de 25 c€/kWh pour les systèmes intégrés au bâti). La création du crédit d’impôt « développement durable » et la simplification administrative et fiscale viennent s’ajouter à la liste des éléments qui ont permis cette explosion.
Même si le développement des centrales photovoltaïques au sol est encore confidentiel en France, la situation est bien différente pour les solutions intégrées au bâti dites Buildings Integrated PhotoVoltaic ou BIPV. Lors du Grenelle, l’Etat a souhaité donner la prioritéà l’intégration du photovoltaïque au bâtiment, afin de favoriser les solutions esthétiques respectueuses des paysages et de l’architecture, et de positionner les industriels et artisans sur un secteur innovant et à plus forte valeur ajoutée. Aussi, une des mesures du Plan annonce un tarif de rachat de 55 c€/kWh5 pour les installations de petite surface (secteurs résidentiels, artisanal…). Ce tarif de rachat est un des plus avantageux d’Europe.
Par ailleurs, afin de favoriser le développement du photovoltaïque sur l’ensemble des bâtiments professionnels (supermarchés, bâtiments industriels et agricoles de grande taille, parkings,…), l’Etat a décidé de créer un tarif spécifique auquel seront automatiquement éligibles les installations respectant les critères d’intégration au bâti, sans limitation de surface.
Afin de donner aux investisseurs une visibilité de long terme, il est d’ores et déjà annoncé que les tarifs seront maintenus à ces niveaux au moins jusqu’en 2012.
Conscient des différents enjeux environnementaux et financiers et disposéà donner l’exemple, l’Etat s’est engagé dans un plan de grande ampleur de rénovation énergétique des bâtiments du secteur public (50 millions de m2) et de ses établissements publics (70 millions de m2), avec pour objectif de réduire les consommations d’énergie d’au moins 40% dans un délai de 10 ans. Ce plan, estiméà 24 milliards d’euros, comprendra en particulier l’intégration de panneaux photovoltaïques sur les toitures.
Enfin, l’ensemble des collectivités territoriales pourront désormais bénéficier des tarifs d’achat de l’électricité produite à partir de sources renouvelables. Ainsi, les bâtiments publics tels que lycées, collèges, écoles, … pourront être équipés de panneaux photovoltaïques.
Les points forts d’une installation Building Integrated PhotoVoltaic
Une installation est qualifiée de BIPV lorsque l’élément photovoltaïque assume à la fois la fonction de production d’énergie et celle d’élément de construction faisant partie intégrante au bâti. Un même produit remplit alors deux fonctions différentes.
Outre les avantages liés à la nature même de l’énergie solaire (gratuite, propre, disponible, …), les installations BIPV présentent plusieurs avantages majeurs d’ordres :
« La couverture des toits de parkings ou de bâtiments est un segment du photovoltaïque extrêmement intéressant qui selon nous, se développera de façon exceptionnelle » affirme Giorgio Pucci, VP Sales & Matketing et co-fondateur d’Enerqos. « Il suffit de penser aux dimensions et à la possibilité de reproduire une telle installation sur les supermarchés, les entrepôts, des locaux industriels, .. »
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