Les 4 types d’AMI : Solaire thermodynamique (I)
L’Etat a manifesté son intérêt pour le développement d’une filière industrielle solaire thermodynamique à la Française et a annoncé récemment que pas moins d’1,35 milliard d’euros seront ainsi mobilisés pour accompagner et encourager ce développement.
Par exemple, Solar Euromed développe actuellement un prototype innovant de centrale solaire Fresnel. Un démonstrateur et une plateforme de recherche baptisés “ALBA NOVA” verront ainsi le jour en Corse. La société annonce qu’elle a déjà conclu un contrat cadre avec le Soudan pour l’installation de 2000 MW au Darfour notamment.
L’objectif ultime de chaque démonstrateur de recherche, démonstrateur préindustriel, et plateforme technologique est de contribuer à minimiser le coût de l’énergie délivrée (électricité et/ou chaleur) ou de la puissance garantie, et ceci dans une gamme de puissance allant de quelques kW à une dizaine de MW.
L’appel à manifestations d’intérêt (AMI) est structuré autour de 3 thématiques : le solaire thermodynamique, le solaire thermique et le solaire photovoltaïque à concentration.
Aussi, une attention particulière sera accordée aux activités permettant de montrer la reproductibilité des options testées dans des systèmes énergétiques et industriels similaires, notamment au regard des enjeux de prise de parts de marchéà l’export.
Dans le domaine des technologies et des systèmes thermodynamiques, les démonstrateurs de recherche, les démonstrateurs préindustriels et les plateformes technologiques doivent remplir au moins un des quatre axes suivants :
• Axe 1 : contribuer à l’émergence de composants technologiques critiques, propices à l’expansion des centrales solaires thermodynamiques, notamment les réflecteurs, les récepteurs focalisés sur une ligne ou sur un point, les capteurs avec leurs transferts thermiques, les composants de stockage intermédiaire de chaleur, les machines de conversion chaleur/électricité (turbine, moteur à combustion externe type Stirling, moteur vapeur à piston, etc.), de nouveaux fluides caloporteurs. Les développements proposés pourront concerner le concept, la validation de performance ou les modes de fabrication en série. Ces composants (ou bouquets de composants) contribueront à maximiser la valeur de l’énergie fournie par la centrale par augmentation de performances (rendements) et/ou diminution des coûts de possession des technologies ou des systèmes complets.
• Axe 2 : expérimenter, en condition d’usages réels, des composants technologiques qui, une fois validés et industrialisés, permettent d’engager la transition vers des systèmes de production d’électricité et/ou de chaleur utilisant les centrales « solaire thermodynamique ». Les centrales d’expérimentation ou de démonstration pourront utiliser des récepteurs linéaires ou ponctuels, un fluide unique tel que la vapeur d’eau surchauffée, ou des couplages de fluides facilitant les modes de stockage intermédiaire de chaleur (par exemple les sels fondus).
• Axe 3 : intégrer une composante « solaire thermodynamique » pour produire chaleur et/ou électricité (par hybridation et/ou cogénération) dans des systèmes énergétiques « clefs en mains » prototypes ou déjà disponibles commercialement. Ces systèmes concernent aussi bien la production centralisée que décentralisée d’électricité/chaleur, des récepteurs focalisés sur un point ou sur une ligne, un couplage ou non à un micro réseau de distribution ou à un réseau de chaleur d’une usine de fabrication ou de la désalinisation de l’eau de mer.
• Axe 4 : permettre des expérimentations de nouveaux modèles d’affaire notamment à l’export susceptibles d’apporter aux clients une valeur ajoutée qui dépasse les offres actuelles d’intégration aux systèmes électriques ou industriels. On mentionnera le transfert de droits de fabrication ou de maintenance et réparation, activités qui peuvent impacter les choix technologiques de développement en amont.
L’ADEME rappelle que les projets qui permettront de disposer de données d’ensoleillement direct avec une incertitude la plus petite possible seront étudiés.
Les centrales d’expérimentation ou de démonstration devront permettre de valider des coûts de systèmes installés inférieurs à 1,5 €/W à l’horizon 2020 grâce à l’optimisation des coûts de fabrication et à l’amélioration des performances des dispositifs utilisés (dispositifs optiques, cellules photovoltaïques, systèmes de suivi de la trajectoire du soleil) et grâce à la réduction des coûts d’assemblage des modules.
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