Encres conductrices : 3 pôles labellisent Genes’ink
La société Genes’ink (Aix-en-Provence) créée en 2010 travaille à la pré industrialisation d’encres conductrices et semi-conductrices ainsi qu’à celle d’encres hybrides photovoltaïques à base de nanoparticules.
Deux projets (SFUMATO et MATHYSOL ) dont elle est le partenaire viennent d’être labellisé par trois pôles de compétitivité (Cap Énergie, Pégase, Tenerdis).
La technologie de cellules solaires organiques souples développée dans le cadre de ces projets labellisés pourra servir de source d’alimentation pour des objets électroniques portables afin d’accroître leur autonomie et de permettre la recharge de batteries. La flexibilité, la finesse, la légèreté et le très faible coût potentiel des cellules ainsi réalisées pourront ouvrir la voie à de nombreuses autres applications. Dans le cadre de l’industrialisation du projet Solarjet, une start-up sera créée au 2e semestre 2011, conjointement par les sociétés Genes’Ink et Ardeje, (spécialiste des solutions d’impression jet d’encre).
L’encre conductive, l’alternative au silicium dans le photovoltaïque et le semi-conducteur
L’entreprise hébergée en pépinière du pays d’Aix, à Meyreuil (13) conçoit des encres contenant un agencement nanoélectronique aux applications variées. Elle fait ainsi notamment – émerger la «quatrième génération du photovoltaïque, que rendent possible les nanotechnologies» ne craint pas d’affirmer Corinne Versini, l’aile commerciale et développeur de ce projet né dans un laboratoire du CNRS où l’a généré Jörg Ackermann, un chimiste allemand spécialiste du silicium.
L’électronique imprimée rendue possible par le procédé Genes’ink élargit la palette d’applications à tous les supports souples et transparents. Avec ce procédé, les écrans informatiques déroulables ou semblant suspendus dans l’air ne sont plus une lubie de la science-fiction, mais se matérialisent dans le réel.
Avec les encres composées à propriétés photoélectriques produites par Genes’ink, on est désormais loin des cellules photovoltaïques à base de silicium, et on combine les propriétés des technologies de couches minces avec les cellules PV organiques en y ajoutant les possibilités infinies des nanoparticules. «Nous parlons de technologie hybride pour définir ces encres conductives, qui permettent d’imprimer utile» poursuit Corinne Versini.
Déposées en couches fines de moins de 20 nanomètres, ces encres composées d’un oxyde métallique et d’une chaîne carbonée produits par Genes’ink, contiennent une infinité de cellules conductives. Les applications sont multiples, tant dans le photovoltaïque pur que dans le tag RFID : alimentation électrique de petits objets tels que des téléphones portables ou des casques radio autonomes, mais aussi création d’étiquettes porteuses d’un GPS, ou de tickets divers détectables à distance et infalsifiables…ou tout simplement la création d’enseignes productrices d’énergie.
Agencée sur l’enveloppe d’un ballon géostationnaire, l’alliance tag RFID-encre PV pourrait même jouer le rôle d’antennes microscopiques assurant de nombreuses communications entre terre et ciel.
Neutre pour l’environnement
Plus encore, Genes’ink a démontré que les éléments qu’elle produit ne se diffusaient pas dans l’environnement. C’est la conclusion d’un laboratoire public de toxicologie, le Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement (Cerege, Aix-en-Provence) qui a conclu à l’absence de toxicité du produit. «Nos produits sont cent fois plus stables et plus durables que leurs équivalents organiques, leur extrême petitesse favorise leur adhésion aux surfaces qui les portent » ajoute Corinne Versini.
Soumises aux forces de Van der Waals, les nanoparticules de Genes’ink sont aussi accrochées à leur support qu’un lézard Gecko à son mur !
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