Les chiffres clés de l’éolien dans le monde et en France
L’énergie éolienne connait depuis quelques années un fort développement partout dans le monde, “renouvelable”, “mature”, “compétitive”, elle pourrait jouer un rôle majeur face aux défis climatiques qui s’annoncent.
L’éolien représente aujourd’hui 194 390 mégawatts (MW) de puissance installée dans le monde et connait une croissance très importante (+ 22,5% de capacités en 2010). Les experts du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) prévoient le maintien d’une croissance soutenue de l’éolien dans le monde, notamment dans les pays émergents tels que le Brésil, l’Inde ou encore le Mexique.
Les leaders dans le domaine sont la Chine avec 42 287 MW de puissance installée, qui devance les Etats-Unis avec 40 180 MW et l’Allemagne avec 27 214 MW.
Eloigné des terres, l’éolien offshore permet d’implanter des turbines plus puissantes tout en bénéficiant d’un vent plus fort, plus fréquent et plus régulier. Un parc à quelques kilomètres au large peut ainsi produire 50% d’énergie de plus qu’un parc éolien terrestre.
A fin 2010, la puissance éolienne offshore en Europe atteignait 2 948 MW, soit l’équivalent de l’énergie nécessaire à 2,9 millions de foyers. Cette puissance offshore installée a augmenté de 51% par rapport à 2009, correspondant à l’implantation de 308 nouvelles éoliennes en mer. En 2011, l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) prévoit l’installation de 1 000 à 1 500 MW supplémentaires dans l’éolien offshore en Europe.
A fin 2010, le Royaume-Uni était le leader européen de l’éolien offshore avec 1 341 MW, devant le Danemark avec 854 MW et les Pays-Bas avec 249 MW.
En Europe, 45 parcs éoliens en mer étaient opérationnels fin 2010 et 10 autres étaient en construction. Au cours des prochaines années, de nombreux parcs devraient voir le jour, en particulier au large des côtes allemandes et britanniques. L’éolien en mer pourrait fournir à terme 10% de l’électricité de l’Union européenne et éviter le rejet de 200 millions de tonnes de CO2 par an.
La France ne totalise quant à elle que 5 660 MW et accuse un certain retard sur ses voisins européens, notamment dans le domaine de l’éolien offshore. A l’horizon 2020, la France s’est fixée l’objectif de 6 000 MW installés d’éoliennes en mer, ce qui représente un investissement total d’environ 20 milliards d’euros. L’Etat a lancé en juillet 2011 un premier appel d’offres pour une puissance totale de 3 000 MW d’ici 2015.
La France bénéficie d’un gisement éolien important, le deuxième en Europe, après les Îles britanniques. Les zones terrestres régulièrement et fortement ventées se situent sur la façade ouest du pays, de la Vendée au Pas-de-Calais, en vallée du Rhône et sur la côte languedocienne.
Les régimes des vents, différents dans ces trois secteurs, sont complémentaires les uns des autres.
Il y avait en France environ 3 800 éoliennes* pour une puissance totale installée de 6 253 MW (dont 42 MW dans les DOM) au 30 juin 2011.
Le plus important, celui de Fruges dans le Pas-de-Calais, compte 70 éoliennes pour une puissance totale installée de 140 MW. La production de ce parc correspond à la consommation (hors chauffage électrique) d’une population d’environ 126.000 habitants
Pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle Environnement (puissance installée fin 2012 : 11 500 MW), il faudra installer environ 1 800 MW en moyenne annuelle, alors qu’environ 1 100 MW ont été installés en 2010. Il faut donc accélérer le rythme des installations. Les perspectives pour l’emploi dans ces conditions sont prometteuses : la filière éolienne pourrait en 2012 générer 16 000 emplois directs (plus de 20 000 si l’on compte les emplois indirects) dont 2 150 environ dans la gestion et la maintenance des parcs . Si les objectifs actuels sont tenus, l’éolien pourrait offrir 60 000 emplois en 2020* dans notre pays, dont 24 000 pour l’éolien en mer .
L’éolien marin participerait à cette dynamique, non seulement dans la construction des parcs, mais aussi dans leur maintenance . Il pourrait en particulier renforcer l’activité des ports à proximité des fermes off-shore.
Src : ADEME (infographie)
Src : EWEA
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