Un désalinisateur d’eau de mer alimentéà l’énergie solaire
La société française TMW dédiée à la production d’eau pure, a annoncé la commercialisation d’un module destinéà désaliniser l’eau de mer, qui sera alimenté en énergie solaire.
Ce module baptisé AQUASTILL sera mis en service en Andalousie en janvier 2012 auprès de la société Aora Solar, qui développe un nouveau concept de centrale thermique hybride.
Soleil et turbine à gaz
Le module de TMW s’inscrit dans le cadre du programme développé par Aora Solar de production d’électricité et d’eau.
Avec un seul élément mobile ultrasimple (un ventilateur), la consommation électrique devient remarquablement faible et le contrôle aisé. Par ailleurs la technologie MHD de TMW utilise de la chaleur basse température, disponible en abondance. La MHD, ou humidification – déshumidification multi étagée est une technologie qui permet la production d’eau potable à partir d’effluents ou d’eau de mer ou grâce à l’utilisation d’une énergie 100% renouvelable (solaire ou géothermie) ou bien de chaleur perdue (eau chaude, vapeur, gaz).
Avec un rendement thermique supérieur à 80% (COP >5), une très faible consommation d’énergie et une grande fiabilité, le module se propose d’offrir une réponse adaptée aux besoins des petits utilisateurs (particuliers, hôtels, gîtes, lodges, .).
En effet, le but est de disposer d’un module de traitement de l’eau indépendant au niveau énergétique. A partir de 1 m3 d’eau de mer, AQUASTILL produit environ 500 litres de saumure rejetée à la mer et 500 litres d’eau douce. Un module peut ainsi produire chaque jour un volume d’eau déminéralisée de 0,1 à 1m3.
Si le prix du module commercialisé pour cette opération est de l’ordre de 30.000 euros, TMW estime que le prix de vente devrait rapidement se situer autour de 5.000 euros pour un module d’une capacité de 1m3 / jour, après industrialisation.
«Notre technologie reproduit le cycle naturel de l’eau. Nous avons voulu proposer une solution accessible au plus grand nombre : Simple à utiliser, robuste, car non sujet à la corrosion, et économique en énergie et dans son utilisation », a déclaré Antoine Gourdon, Directeur du développement de TMW. «AQUASTILL s’adresse à tous les sites isolés qui souhaitent produire de l’eau potable à partir d’eau de mer, d’eau saumâtre ou d’eau polluée en toute fiabilité et dans des conditions écologiques et financières raisonnables. »
TMW est une Start-up fondée en 1999, pour développer et commercialiser une technologie permettant la production d’eau potable à partir d’eau de mer ou d’effluents grâce à l’utilisation d’une énergie 100% renouvelable (solaire ou géothermie) ou bien de chaleur perdue (eau chaude, vapeur, gaz).
Porté par un groupe d’une trentaine d’investisseurs individuels et une équipe de 10 personnes, la société a investi près de 5 million d’euros pour développer cette technologie. Elle a annoncé sa 2ème levée de fond de l’année en novembre, pour un montant de 400.000 euros. L’apport total se monte ainsi à plus de 800.000 euros en 2011.
Située à Paris et à Angers (Maine-et-Loire), la société est dirigée par Philippe Bertin.
La technologie CSP d’Aora-Solar
Aora Solar propose une technique de Concentration de la Puissance Solaire (CSP), basée sur les travaux de l’Institut des Sciences Weizmann, l’un des leaders mondiaux de la recherche en énergie solaire. Cette technologie unique permet d’utiliser l’énergie solaire via un champ d’héliostat (miroirs pilotés d’une surface de 700m2) reflétant les faisceaux lumineux sur une tour (30m de hauteur) de transformation. La tour, équipée d’un module de turbine à gaz, assure une production électrique de l’ordre de 100 kW.
Une partie de la chaleur produite par la technologie CSP, sera ainsi dirigée vers le module AQUASTILL.
«Nous avons accumulé un capital de 20 millions d’euros pour développer notre produit et notre offre commerciale. Nous avons construit ce CSP à Almeria, mais notre ambition est de reproduire ce modèle en Arizona pour atteindre une production de 100 MW », a spécifié Pierre Elbaz, responsable du site Aora Solar . «TMW est partie prenante de notre projet, afin d’apporter une réponse aux contraintes environnementale difficiles ».
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