Siemens lâche sa branche solaire mais conserve l’éolien

Siemens lâche sa branche solaire mais conserve l'éolienLe groupe industriel Siemens a annoncé hier dans un communiqué vouloir céder sa branche énergie solaire qui compte environ 800 salariés, dont le quart en Allemagne.

Le conglomérat allemand a ainsi indiquéêtre en discussion avec des acheteurs potentiels et a précisé vouloir recentrer sa branche énergies renouvelables sur les secteurs comme l’éolien et l’hydroélectrique.

Pour mémoire, Siemens avait fait l’acquisition en 2009 de la société israélienne de solaire héliothermiques ‘Solel Solal‘, pour la somme de 284 millions d’euros. “Il ne s’agissait pas d’un secteur et de compétences clé pour Siemens. Sa croissance n’a cessé de se déteriorer au cours des derniers mois, voire des dernières années, cela n’a plus de sens de rester actif sur ce secteur“, a expliqué un analyste de la Commerzbank pour l’AFP.

Le solaire a le spleen.

Crise oblige, les carnets de commandes ne se remplissent plus par manque de soutien public au secteur tandis que les prix des panneaux photovoltaïques ont chuté violemment à cause des importations massives de produits photovoltaïques asiatiques vers l’Europe et notamment du dumping social supposé de la Chine. “En raison de changements du contexte global, d’une croissance plus faible et d’une forte pression sur les prix dans les marchés du solaire, les attentes du groupe dans l’énergie solaire n’ont pas été atteintes” a ajouté Siemens.

Le groupe doit présenter le 8 novembre prochain un plan de restructuration d’une durée de 2 ans à l’occasion de la publication de ses résultats annuels de son exercice 2011/2012. Il poursuivra néanmoins la commercialisation de produits liés avec les centrales photovoltaïques, tels que des turbines à vapeur, des générateurs, ainsi que des technologies de réseau et de systèmes de contrôle.

Du coup, Siemens arrêterait aussi sa participation à l’initiative Desertec, un méga projet basé dans le Maghreb et qui vise à fournir de l’électricité renouvelable à l’Europe – 15% de ses besoins – d’ici à 2050.

Vers un désinvestissement massif de l’Europe ?

Le groupe industriel suisse OC Oerlikon a indiqué lundi avoir reçu l’autorisation de la chine pour céder ses activités de techniques photovoltaïques (Oerlikon Solar) à l’entreprise japonaise Tokyo Electron Limited (TEL). Le groupe veut en effet se concentrer sur des secteurs plus profitables. La branche solaire qui a réalisé un chiffre d’affaires de 254 ME en 2010, emploie 675 collaborateurs et dispose de 8 sites de production.

Le groupe Bosch pourrait également se désengager du solaire, si ce secteur ne sortait pas de la crise. “me une entreprise orientée sur le long terme comme Bosch ne peut pas indéfiniment subventionner un secteur d’avenir comme le photovoltaïque – long terme ne veut pas dire éternité” a commenté son DPG, Franz Fehrenbach, cité par le Financial Times Deutschland.

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