Tarif éolien dans les zones cycloniques : “retombées incertaines”
Un nouvel arrêté tarifaire concernant l’électricité produite par des éoliennes avec stockage dans les zones cycloniques va prendre le relai des appels d’offres avec stockage lancés en 2010 et dont les lauréats avaient été retenus en février 2012.
Alors que les professionnels du secteur saluent cette mesure qu’ils attendaient depuis plusieurs mois, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) craint de son côté que les modalités retenues pour la mise en œuvre de ce tarif ne produisent pas tous les effets escomptés en termes de retombées industrielles pour la filière.
En effet, contrairement au projet d’arrêté qui avait été soumis par le Gouvernement au Conseil Supérieur de l’Energie en décembre dernier, la Guyane et Saint-Pierre et Miquelon ne sont pas éligibles à ce nouveau tarif. Pourtant, en Guyane, l’absence de risque cyclonique est largement compensée par le climat de type équatorial humide, qui rend l’exploitation et la maintenance des éoliennes plus coûteuse, a souligné le syndicat.
Il en est de même pour la grille tarifaire, dont le niveau proposé en décembre par le Gouvernement s’élevait à 245 € / MWh. Ce niveau de tarif, déjà relativement peu élevé au regard des résultats de l’appel d’offres de l’année dernière, dont les projets bénéficiaient d’avantages fiscaux, a été encore diminué pour atteindre 230 € / MWh et cela, sans les avantages fiscaux. Associéà des modalités contraignantes en termes de décroissance des tarifs au-delà des dix premières années de fonctionnement des installations, ces dispositions risquent toujours selon le SER, au moins dans un premier temps, de limiter l’innovation industrielle et de concentrer le développement de nouveaux projets uniquement sur les zones les plus fortement ventées.
«Les régions ultramarines, dont il faut encore une fois souligner le rôle pionnier en matière d’énergies renouvelables, constituent le terrain privilégié pour développer des systèmes qui, bien souvent, seront généralisés en métropole. Si le nouveau tarif nous semble insuffisant pour impulser de manière décisive un développement pérenne et innovant de la filière éolienne dans l’ensemble de ces territoires, il permettra cependant de remettre en marche une activité quasiment à l’arrêt depuis 2007» a déclaré Jean-Louis BAL, Président du SER, et Jérôme Billerey, Président de la Commission des régions ultramarines du SER.
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