SER : une feuille de route pour 15.000 MW d’éolien en mer d’ici 2030
Les professionnels de l’éolien en mer par la voix du Syndicat des Energies Renouvelables appellent les pouvoirs publics à s’engager dès maintenant sur les objectifs de développement de la filière offshore à l’horizon 2025 et 2030.
La feuille de route proposée par le SER se base sur des hypothèses qui tiennent compte à la fois du potentiel maritime exploitable, de la capacité industrielle des acteurs et enfin, de la concertation indispensable entre les différents usagers de la mer.
La programmation pluriannuelle des investissements fixe à la filière éolienne un objectif de 6.000 MW en mer en 2020, un seuil qui constitue également un engagement de la France au niveau européen.
L’appel d’offres lancé par le Gouvernement en juillet 2011 a constitué une première étape et permettra d’installer près de 2.000 MW éoliens en mer répartis sur quatre sites : Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Saint-Brieuc, SaintNazaire. La mise en service des parcs est prévue entre 2017 et 2019 par les maîtres d’ouvrage des projets. Ce premier appel d’offres a permis de poser les jalons d’une nouvelle filière industrielle ; en effet, plusieurs usines sont en passe d’être construites sur le territoire français.
Un deuxième appel d’offres a été lancé au mois de mars 2013, portant sur deux zones, la première au large du Tréport, la seconde entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier. La mise en service de ces parcs, pour une puissance maximale de 1.000 MW, est prévue entre 2021 et 2023. Ce deuxième appel d’offres permettra de renforcer la filière industrielle en cours de création.
Avec un total de 3.000 MW offshore programmés à ce jour, on constate que notre pays n’atteindra pas les objectifs 2020 qu’il s’était fixés. Néanmoins, d’après le SER, “forte de la dynamique initiée par les deux premiers appels d’offres, la France est, à présent, en mesure de se projeter au-delà de 2020.”
La feuille de route proposée par la Commission éolienne du SER se base sur des hypothèses qui tiennent compte, à la fois du potentiel maritime exploitable, de la capacité industrielle des acteurs de la filière et de la concertation indispensable entre tous les usagers de la mer.
Sur cette base, la commission éolienne du SER présente un objectif réaliste de 15.000 MW à l’horizon 2030 qui permettra de créer 30.000 emplois nouveaux sur l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis la Recherche et Développement jusqu’à l’exploitation et la maintenance des parcs.
La Commission éolienne du SER attire l’attention des Pouvoirs publics sur l’importance de fixer, dès à présent, un objectif ambitieux à la filière pour lui permettre d’être compétitive sur le marché international.
En parallèle, les professionnels rappellent la nécessité de définir des dispositions réglementaires et législatives adaptées. Ils proposeront, dans les prochains jours, au Gouvernement des mesures permettant d’offrir un cadre favorable à un développement soutenu de l’installation des parcs éoliens en mer.
Accéder à la feuille de route : ici
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