Grenelle 2 : faut-il enterrer les eoliennes ?

Grenelle 2 : faut-il enterrer les eoliennes ?Dans la perspective de l’examen du Grenelle 2 début mai en séance publique, la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a adopté mercredi plusieurs amendements aux articles relatifs à l’énergie éolienne.

La plupart de ces modifications sont issus des travaux de la mission parlementaire sur l’énergie éolienne : abandon des objectifs chiffrés de développement de l’éolien, alourdissement des contraintes administratives, soumission au régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

La Française d’Eoliennes monte au créneau et souhaite que “les députés redéfinissent un cadre équilibré et responsable pour le développement de l’énergie éolienne en France“.

Le Grenelle, qui devait afficher une nouvelle ambition pour les énergies renouvelables, est en passe, au contraire, de porter un coup fatal à l’éolien, pourtant reconnu par la mission parlementaire comme « un axe important du développement des énergies renouvelables ».

Car, si ces orientations étaient définitivement adoptées par les députés :

  • La suppression de l’objectif chiffré pour l’éolien (25 000 MW en 2020) contredirait les objectifs européens et français de développement des énergies durables (le Grenelle fixe à 23% la part de notre consommation d’énergie issue des énergies renouvelables) ;
  • Les nouvelles contraintes rendraient la construction d’éoliennes quasiment impossible : seuils minimum pour les zones de développement éolien (ZDE), schémas régionaux (qui ne seront pas définis avant 2011 !) opposables aux ZDE, classement ICPE…
  • Le classement ICPE alourdirait inutilement la procédure, alors que l’application de la réglementation actuelle, très exigeante, répondrait déjàà toutes les préoccupations de ce régime (réglementation acoustique, périmètres d’exclusion par rapport aux radars ou à l’aviation…).

Pour la Française d’Eoliennes, ces dispositions reviendraient àétablir un moratoire de fait, à défaut de l’établir officiellement, et aggraveraient le retard pris par la France sur ses voisins européens (fin 2008, ce secteur n’employait que 7 000 personnes en France, contre 40 000 en Allemagne, 23 000 au Danemark et 20 000 en Espagne).

Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT

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