La filière photovoltaïque française durement touchée
L’association professionnelle de l’énergie solaire (Enerplan) regrette “très vivement” la non acceptation par le gouvernement des amendements proposés par le Conseil Supérieur de l’Energie, sur le projet de décret suspendant l’obligation d’achat.
Car selon elle, “si les représentants des consommateurs, les organisations syndicales, les collectivités locales, le parlement, les gestionnaires de réseaux, les ONG et les industriels, avaient été entendus par l’Etat, le secteur photovoltaïque français ne serait pas aussi durement affecté.”
En effet, avec l’arbitrage de l’exécutif, le décret publié au JO ne fait pas que suspendre l’obligation d’achat pour trois mois. Des dispositions organisent une purge des projets de façon rétroactive, mettant à mal des centaines d’entreprises et menaçant des milliers d’emplois. “L’industrie solaire française va devoir encaisser un sérieux coup de bélier, alors qu’en aval de la filière, ce sont des mois de travail qui sont effacés avec une pause d’un trimestre à dépasser” déplore Enerplan.
Elle estime que “beaucoup d’entreprises n’y survivront pas, d’autres vont devoir licencier pour ne pas périr. Pour un secteur dynamique qui avait créé 20 000 emplois en deux ans, ce retournement conjoncturel décidé par l’Etat est incompréhensible.”
Cette décision contredit la volonté affichée par le gouvernement, de vouloir développer une industrie solaire française pour concourir parmi les leaders mondiaux du domaine. Un pilotage erratique avec un cadre réglementaire instable, n’est pas favorable au développement et à la compétitivité de l’industrie photovoltaïque française. “Les dispositions prises le 9 décembre, auront des effets sur l’emploi du secteur, d’amont en aval de la filière“, prédit l’Association professionnelle.
Une première réunion dans le cadre de la concertation entre l’Etat et les acteurs de la filière photovoltaïque doit s’ouvrir le 20 décembre prochain.
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