Eolien : les professionnels réclament des modifications de loi
Le Gouvernement a annoncé les résultats de l’appel d’offres, publié en novembre 2010, et sur les 95 MW de projets éoliens terrestres en Corse, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion et dans les collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, seuls, 66 MW ont été retenus.
A travers le Syndicat des énergies renouvelables (SER), les professionnels du secteur se sont dits satisfaits de ces annonces, attendues depuis longtemps. Ils souhaitent maintenant que des précisions sur les contraintes d’implantation des éoliennes dans ces territoires soient apportées rapidement avant une modification nécessaire du cadre législatif et réglementaire.
En effet, le développement de l’éolien sur ces territoires est confrontéà deux lois contradictoires : la première, la loi Littoral, interdit l’extension de l’urbanisation en dehors des agglomérations existantes, la seconde, la loi Grenelle 2, interdit l’implantation d’éoliennes à moins de 500 mètres des habitations existantes.
Dans ces conditions, la plupart des sites retenus par les porteurs de projets s’avèrent, en l’état, dans l’impossibilité d’accueillir des éoliennes.
Par ailleurs, les professionnels souhaitent une clarification des conditions de financement des projets compte tenu des évolutions, depuis le dépôt des offres en mai 2011, de la défiscalisation et du taux de l’impôt sur les sociétés applicables en Outre-mer. Cette clarification permettra selon eux, pour cette technologie éolienne, stockable et prévisible, de développer des parcs dans un cadre stable et plus efficace, sécurisant l’investissement des industriels intervenant dans ces territoires.
Les objectifs du Grenelle prévoient 50% d’énergie renouvelables dans le bilan énergétique de l’Outre-mer en 2020. Le SER a décliné cet objectif dans un «mix énergétique» adaptéà chaque territoire : il convient, pour éolien, de produire environ 1 000 000 MWh par an, soit plus de 10 fois plus qu’aujourd’hui, en installant près de 500 MW.
Les industriels demandent, conformément aux annonces du Gouvernement, en 2010, “le lancement de la seconde tranche de cette consultation au plus vite.”
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