L’Ile-de-France pourrait implanter jusqu’à 180 éoliennes d’ici 2020
La Région Île-de-France, qui a rejoint en août le Club des collectivités locales éoliennes (Cléo), doit adopter à l’automne son Schéma régional éolien, présenté en juin dernier.
Celui-ci cible les zones favorables au développement des éoliennes, en tenant compte à la fois des enjeux paysagers, patrimoniaux, environnementaux et techniques. Sont notamment concernées la Seine-et-Marne, qui représente le plus fort potentiel avec la Brie et le Gâtinais, ainsi que l’Essonne, avec la Beauce, et les Yvelines.
À partir de cette cartographie, un scénario a étéélaboré dressant les perspectives à l’horizon 2020. Résultat : ce sont entre 100 et 180 éoliennes, d’une puissance de 2 à 3 mégawatts MWh chacune, qui pourraient voir le jour. Dans l’hypothèse où elles fonctionneraient 25% du temps, soit 2.200 heures par an, leur production pourrait couvrir les besoins en électricité de 190.000 à 520.000 personnes.
Mais d’autres territoires pourraient venir agrandir ce parc d’éoliennes, à l’instar des plateaux du Vexin français (95) et du secteur sur lequel s’entraîne le Groupement interarmées héliporté dans le sud de l’Essonne et des Yvelines.
Des blocages subsistent cependant dans les deux cas, au niveau notamment du ministère de la Défense, opposéà l’implantation d’éoliennes dans un périmètre où les hélicoptères militaires effectuent des manœuvres. Ces réticences de la part de l’armée ne sont pas sans répercussions puisqu’elles reviendraient à renoncer à environ 125 à 220 éoliennes supplémentaires.
Un potentiel énergétique à développer
Alors que des régions limitrophes comme la Picardie et le Centre ont largement franchi le pas, les éoliennes franciliennes se comptent encore sur les doigts de la main. Les trois premières fonctionnent depuis l’an dernier dans le parc des Gargouilles (91). Gérées par l’entreprise Theolia entre autres, ces géantes de 120 m de haut, complétées par 13 autres dans l’Eure-et-Loire, sont censées produire chaque année 95 GWh, soit l’équivalent de la consommation d’électricité d’une ville de 42.000 habitants.
Bien que la Région Île-de-France ne finance pas directement ces projets d’éoliennes, elle a accordé, ces quatre dernières années, environ 65 millions d’euros de subventions. Le tout afin de soutenir le développement plus général des énergies renouvelables, qui représentent aujourd’hui moins de 10% de la consommation des Franciliens.
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