Nouvel appel d’offres pour 200 éoliennes au large des côtes françaises
Après avoir détailléles mesures d’urgence concernant la filière photovoltaïque, lundi, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (Delphine BATHO), a annoncé hier avoir saisi la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) sur la thématique de l’éolien en mer, avec le lancement d’un nouvel appel d’offres.
Comme indiqué lors de la conférence environnementale par le 1er Ministre, ce deuxième appel d’offres doit permettre la construction d’éoliennes au large du Tréport et des îles d’Yeu et de Noirmoutier, pour une capacité installée cumulée de 1.000 mégawatts. Il vient compléter le premier appel d’offres qui a autorisé le déploiement de près de 2.000 mégawatts d’éoliennes le long du littoral français.
Les zones retenus :
Tréport (Haute-Normandie) – 110 km2 – puissance : 480-500 MW
Iles d’Yeu et de Noirmoutier (Pays de la Loire) – 79 km2 – puissance : 480-500 MW
Le calendrier :
► Janvier 2013 –Saisine de la CRE sur le cahier des charges
► Mars 2013 –Publication de l’appel d’offres au Journal Officiel de l’UE
► Mars à septembre 2013 –Constitution des offres par les candidats
► Septembre 2013 à janvier 2014 –Analyse des offres par la CRE
► Janvier 2014 –Désignation des lauréats
► 2021-2023 –Construction et mise en service progressive
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Après la désignation des lauréats et avant la mise en service des éoliennes en mer plusieurs étapes seront nécessaires : études de faisabilité approfondies ; études d’impacts environnementaux ; autorisation d’occupation du domaine maritime ; construction et installation.
Selon le Ministère de l’Ecologie, les investissements consentis par cet appel d’offres s’élèveront à environ 3,5 milliards d’euros. Il devrait sécuriser par ailleurs les 10.000 emplois industriels directs attendus grâce au développement de cette filière d’avenir. En contrepartie, leur coût annuel pour la collectivité a étéévaluéà près de 500 millions d’euros.
“Ces décisions font partie des mesures d’urgence prises par le gouvernement pour les différentes filières d’énergies renouvelables, au moment où notre pays s’engage dans le grand chantier de la transition énergétique” a indiquéégalement le ministère dans un communiqué.
Le marché :
Le marché de l’éolien en mer en 2011 a été stable par rapport à 2010 ( 866 mégawatts contre 883 mégawatts ), la capacité installée totale s’élevant à 3.800 mégawatts répartis sur 53 parcs localisés dans 10 pays européens, dont 55% au Royaume-Uni.
Si pour l’éolien terrestre l’heure est à la consolidation voire à l’expansion limitée à des pays en développement, l’éolien en mer reste attractif en matière d’investissements industriels. De nombreuses entreprises, notamment françaises, sont en train de faire des investissements importants en préparation de la montée en puissance de ce marché au Royaume-Uni, en Allemagne et en France.
La recherche et le développement :
L’industrie éolienne continue à investir fortement dans la recherche et le développement (R&D), en particulier pour l’éolien en mer : 23 nouveaux modèles d’éoliennes ont ainsi été annoncés courant 2011. Les résultats de ces investissements commencent àêtre visibles : la puissance moyenne des éoliennes a augmenté de 2 mégawatts/unité en moyenne à 3,6 mégawatts /unité installée pendant l’année 2011. Cette tendance marquée à la hausse s’explique par l’arrivée sur le marché de turbines de 5 à 6 mégawatts unitaires.
En France, le soutien public à la R&D se fait à travers des appels à manifestation d’intérêt (AMI) de l’ADEME dans le cadre des investissements d’avenir.
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