Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 2 ]

2" hspace="10" height="250" border="0" align="left" src="http://www.enerzine.com/UserFiles/Image/breve15695a.jpg" alt="Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 2 ]" />La France s’est donnée pour objectif de porter la part d’énergie renouvelable à 23% de la consommation finale d’énergie d’ici 2020 (+20 Mtep par rapport à 2005), et à plus long terme (2050), de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre.

Le photovoltaïque est une composante incontournable des politiques énergétiques. La filière progresse régulièrement et rapidement en termes d’efficacité et de baisse des coûts. En France, l’électricité photovoltaïque atteindra la compétitivitééconomique dans les prochaines années.

Le soutien à la filière, notamment via les investissements d’avenir, revêt donc un enjeu stratégique en termes d’approvisionnement énergétique, de développement industriel, d’emplois, de compétitivité et de lutte contre le changement climatique.

Le développement du photovoltaïque doit cependant tenir compte de contraintes environnementales telles que l’occupation des sols. Les panneaux doivent prioritairement être installés sur des espaces non utilisés tels que les grandes toitures (entrepôts, bâtiments commerciaux) et l’implantation de centrales au sol doit respecter des critères environnementaux stricts.

>> Le photovoltaïque pour les nuls [ partie 1 ]

Avantages

Bénéfices environnementaux

Le PV peut jouer un rôle majeur dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre en offrant une énergie sans émissions directes de gaz à effet de serre, et des émissions indirectes faibles. Sur l’ensemble de sa durée de vie, un système PV [13] installé en France métropolitaine, émet 20 à 80 g de CO2 équivalent par kWh produit [14], selon le type de système, la technologie de modules et l’ensoleillement du site. Ces résultats dépendent fortement du mix électrique du pays dans lequel les cellules et modules sont produits. Ils sont à comparer aux émissions moyennes de la production d’électricité qui sont en France de 86g CO2 équivalent par kWh équivalent (et de 565g CO2 éq/kWh au niveau mondial) [15]. L’empreinte carbone des nouveaux systèmes PV décroît régulièrement, d’une part grâce à l’utilisation pendant la fabrication de procédés et de matériaux générant moins de CO2, d’autre part grâce à l’amélioration des rendements et enfin, grâce au recyclage des déchets de fabrication.

Les technologies de recyclage, dont les rendements et l’empreinte environnementale restent encore à améliorer, existent déjà pour la plupart des produits PV.

La filière du recyclage se structure d’ores et déjàà l’échelle européenne et nationale. Les premiers systèmes PV ont été installés dans les années 90 et le recyclage de modules en fin de vie interviendra à grande échelle à partir de 2020.

Bénéfices énergétiques

L’énergie nécessaire à la fabrication d’un système PV est restituée au bout d’un à trois ans d’exploitation [16] selon la technologie de module et sa région d’installation en France. Les avancées techniques attendues dans les prochaines années permettront de réduire ce “temps de retour énergétique“à moins d’un an dans le Sud de l’Europe pour les principales catégories de modules.

Pendant les 30 ans de sa vie, un système PV produira donc entre 10 et 30 fois l’énergie dépensée tout au long de son cycle de vie.

Modularité des systèmes photovoltaïques

Les technologies photovoltaïques peuvent être utilisées dans une grande variété d’applications, comprenant les petits systèmes dans le secteur résidentiel, les systèmes de moyenne puissance sur toitures agricoles [17], industrielles ou commerciales, les parcs photovoltaïques au sol de grande puissance [18] et les systèmes de puissance variable, non connectés au réseau, situés dans des sites isolés.

Intégration dans l’enveloppe du bâtiment

Différents procédés permettent de poser les systèmes photovoltaïques en toiture, valorisant ainsi des surfaces ensoleillées, sans conflit d’usage. Les modules photovoltaïques intégrés au bâti se substituent aux éléments de construction traditionnels des maisons et immeubles, ils ne sont pas montés en surimposition mais intégrés. Ils sont alors considérés comme matériaux de construction produisant de l’électricité. Plus esthétiques, ils ont aussi l’avantage, sur des constructions neuves, d’accroître la rentabilité du projet, car ils viennent se substituer aux matériaux traditionnels. Enfin, le marché des produits de construction PV est un marché sur lequel les industriels français du bâtiment et du photovoltaïque peuvent se positionner en valorisant leur savoir-faire. Son développement dès aujourd’hui permet de préparer la filière française du bâtiment à répondre aux exigences de la réglementation thermique 2020, date à laquelle tout nouveau bâtiment, sauf exceptions, devrait produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.

Investissement local dans les énergies renouvelables et mobilisation citoyenne

Le photovoltaïque, grâce à sa modularité, permet aux citoyens de contribuer directement à la production d’énergie renouvelable et à l’atteinte des objectifs nationaux dans le domaine. Les installations individuelles, dont la production annuelle d’électricité est comparable à la consommation d’un foyer (hors chauffage) [19], peuvent être un levier de sensibilisation des ménages à la maîtrise de leur consommation d’électricité.

Le déploiement du photovoltaïque crée de la valeur et des emplois en France

Le prix des équipements baisse bien plus rapidement que les coûts, moins compressibles, de la main d’œuvre nécessaire à la pose. Par conséquent, les activités en aval de la filière (installation, études, commercialisation) prennent une part croissante dans la chaine de valeur du photovoltaïque : de 33% en 2007, elles sont passées à 54% en 2012 [20].

La part de la valeur ajoutée créée en France augmente donc, même si une proportion importante des modules est importée. En 2011, le secteur employait 27 500 personnes (hors R&D), dont 22 500 non délocalisables (installateurs) [21].

Par ailleurs, la production de modules ou de cellules représente une opportunité de diversification ou de relais de croissance pour de nombreuses entreprises françaises oeuvrant dans le développement de technologies de fabrication innovantes (cellule, module ou électronique de puissance). Le positionnement stratégique de certaines entreprises françaises leur permet par ailleurs de viser des marchés en croissance à l’export.

Notes :

13 – Système PV : système incluant la génération, la transformation, la distribution, voire le stockage d’énergie électrique obtenue par conversion photovoltaïque de l’énergie solaire
14 – Résultats issus du projet ESPACE (www.espace-pv.org) avec un mix électrique moyen européen. Les émissions de CO2 dépendent fortement du mix électrique dans lequel les cellules et modules sont produits.
15 – Source : AIE : CO2 Emissions from Fuel Combustion, 2012
16 – Résultats issus du projet ESPACE (www.espace-pv.org)
17 – Voir avis ADEME serres photovoltaïques
18 – Voir avis ADEME des centrales PV au sol
19 – Un foyer moyen consomme 3300 kWh/an hors chauffage et eau chaude sanitaire et la production d’une installation PV de 3 kW produit en moyenne 3000 kWh par an (à Paris).
20 – Source : Etude Marchés et emplois liés à l’efficacitéénergétique et les EnR, ADEME – In Numeri.
21 – Source : Etude Marchés et emplois liés à l’efficacitéénergétique et les EnR, ADEME – In Numeri.

[ Src - AVIS de l'ADEME ]

Pour en savoir + : LIRE L’ARTICLE SUIVANT

Be Sociable, Share!

Laisser une Réponse

Souscrire aux Commentaires?

You might also likeclose