Eoliennes et oiseaux peuvent faire bon ménage
Si les éoliennes peuvent représenter un danger pour les oiseaux et les chauve-souris, dont certaines espèces menacées, des mesures simples permettraient de limiter au minimum leur mortalité.
Représentant le secteur éolien, l’Association Suisse-Eole reconnait que collision et pression de l’air provoquent chaque année le décès d’oiseaux et de chauve-souris. Mais en évitant d’implanter les turbines sur les couloirs de migration et les territoires de chasse des chauves-souris et en modulant l’exploitation en fonction du calendrier, la mortalité peut être considérablement réduite, inquait-elle lors d’une conférence de presse. Ces mesures doivent s’appuyer sur des mesures préalables complètes, et une bonne connaissance des populations présentes sur les sites.
Certaines espèces doivent ainsi faire l’objet d’une attention particulière, note l’association, notamment les oiseaux planeurs (cigogne blanche, milan rouge, gypaète barbu, etc.), et les espèces très sensibles aux perturbations de leur milieu, comme le grand tétras. Les oiseaux nicheurs ou en escales peuvent être perturbés, qui préfèrent les milieux ouverts et évitent les sites éoliens. S’appuyant sur deux études récentes, Suisse Energie relève toutefois un taux de collision rare : le nombre d’oiseau tué est évalué entre 0,4 et 1,3 par an, bien moins que les collisions dûes à d’autres activités humaines (lignes à haute tension, autoroutes..)
Concernant les chauve-souris, une étude américaine situe entre 0 et 50 le nombre d’individus tués au cours de l’exploitation d’une éolienne. En Suisse, l’observation de 5 éoliennes a permis de dénombrer 8 chauve-souris tuées par éolienne et par an.
Si ce taux est peu élevé, le faible taux de reproduction et la longévité des mammifères invite toutefois à la prudence. Suisse-Eole préconise d’identifier au préalable les colonies de reproduction, les gîtes hivernaux et les principaux corridors de déplacement, ainsi que l’importance du terrain de chasse.
Quant aux autres animaux, ils semblent s’habituer au mouvement des pales, une fois identifié comme non menaçant.
Les recommandations de Suisse-Eole et Suisse Energie s’appuient sur une étude allemande réalisée en 2004 : Überblicksstudie des Naturschutzbundes, NABU, et une étude de la Station ornithologique de Sempach.
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