Les chauve-souris subissent la pression des éoliennes

Les chauve-souris subissent la pression des éoliennesLes éoliennes causent une surmortalité de chauve-souris migratrices. Une étude de l’université de Calgary montre qu’elle n’est pas dûe à des collisions, mais à la pression de l’air.

Le Sud de l’Alberta (Canada) observe une surmortalité chez les chauve-souris, principalement le long de chemins de migration empruntés par les chiroptères.

Une étude de la mortalité des chauve-souris menée par le biologiste Robert Barclay depuis 2006 a montré que la grande majorité des chauve-souris retrouvées mortes sous les turbines de Pincher Creek révélait de graves lésions
de leur système respiratoire. Un phénomène appelé barotrauma, qui est dûà une subite compression de la pression de l’air.

90% des chauve-souris mortes révèlent des hémorragies internes, alors que la moitié montraient des preuves de contact direct avec une éolienne.

“Parce que les chauve-souris peuvent détecter les objets grâce à l’echolocation, elles entrent rarement en collission avec les structures construites par l’homme”, explique le chercheur Erin Baerwald.

“Une chûte de la pression atmosphérique provoquée par les pales d’une éolienne est un événement indétectable et impossible à prévoir pour les chauve-souris, ce qui explique la mortalité importante autour de ces structures.”

Les chauve-souris sont plus sensibles au bartrauma que les oiseaux, du fait de la spécificité de leur systèmes respiratoire.

“Leur lent taux de reproduction peut limiter la capacité de la population à compenser les pertes dues aux accidents, et augmenter le risque de mise en danger de l’espèce, voire d’extinction.”

Ces accidents concernent essentiellement les espèces migrantes. La disparition de chauve-souris dans certaines régions pourrait avoir un impact direct sur l’écosystème tout au long de leur route de migration.

Selon Baerwald, il n’existe pas de moyen pour réduire la chute de pression des éoliennes sans sévèrement limiter leur usage. Parce que les chauve-souris sont plus actives quand la vitesse du vent est moindre, une stratégie pourrait consister à augmenter la vitesse du vent minimum nécessaire pour faire tourner les turbines, pendant les périodes de migration.

L’étude a été initiée par TransAlta, après que l’opérateur éolien a découvert des carcasses de chauve-souris à proximité de ses éoliennes.

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