Deux colorants pour une cellule de Graetzel
De nouvelles cellules photovoltaïques de Graetzel ont été mises au point par des chercheurs de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et de l’Université de Standford. Pour une plus grande efficacité, elles ne contiennent plus un colorant unique, mais deux et réagissent ainsi à une plus large gamme de couleurs.
Les cellules à colorant, ou cellules de Graetzel, ont été conçues dans les années 1990 par Michael Graetzel de l’EPFL. Elles sont constituées d’un matériau poreux (du dioxyde de titane) recouvert d’un colorant, lui-même imbibé par une solution électrolytique. Sous l’action de la lumière, le colorant est excité et transfère un électron au dioxyde de titane, générant ainsi un courant.
Les cellules à colorant présentent deux avantages majeurs. D’une part, elles peuvent fonctionner sous une lumière de faible intensité, et, d’autre part, elles sont peu onéreuses à produire. En effet, les matériaux employés sont peu coûteux et leur procédé de fabrication est simple. Cependant, leur rendement reste assez faible, de l’ordre de 11% alors que celui des cellules au silicium est autour de 15%.
Pour les améliorer, les équipes ont donc ajouté d’autres colorants, des pérylènes, à ceux employés traditionnellement, les phtalocyanines. Alors que la sensibilité des phtalocyanines se restreint à la couleur rouge, les pérylènes étendent la gamme à d’autres couleurs, comme le bleu et le vert. Les pérylènes seuls ne génèrent pas directement de charges électriques, mais ils transmettent leur énergie aux phtalocyanines qui, elles, induisent un courant. Cette technique, inspirée de la photosynthèse, augmente le rendement de plus de 25%.
[Photo : Michaël Gätzel - EPFL]
BE Suisse numéro 22 (18/09/2009) – Ambassade de France en Suisse / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60537.htm
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