GDF Suez menace d’exclure Jean-Michel Germa de La Compagnie du Vent
“La nouvelle manœuvre de GDF Suez visant à exclure totalement Jean-Michel Germa et sa société SOPER de la Compagnie du Vent qu’il a créée et dont il est actionnaire à 40% est sans aucun fondement” a fait savoir un communiqué.
Jean-Michel Germa conteste formellement le motif avancé par GDF Suez pour tenter de l’exclure de La Compagnie du Vent. L’émission de bons de souscription de part de créateurs d’entreprise (BSPCE), réalisée en octobre 2013 par SOPER, ne contrevient pas aux accords entre les associés. Jean-Michel Germa détient et a toujours détenu la totalité des titres de SOPER, comme le prévoient les accords. “Le motif invoqué par GDF Suez n’est qu’un prétexte fallacieux pour continuer à déposséder La Compagnie du Vent de ses actifs et de son savoir-faire, comme c’est le cas depuis 3 ans, sans que personne ne puisse plus s’y opposer“, a expliqué Jean-Michel Germa.
Par ailleurs, GDF Suez aurait pu constater par lui-même que le motif de l’exclusion qu’il avance était nul et non avenu, s’il avait pris la peine de demander la documentation relative aux bons de souscription à Jean-Michel Germa. “Je n’ai même pas été contacté par GDF Suez, démarche pourtant attendue de la part d’un associé. Cela montre bien qu’il s’agit d’une manœuvre précipitée, sans fondement juridique, pour m’écarter rapidement et continuer à transférer à son profit les actifs de la Compagnie du Vent, alors même que GDF Suez vient de subir plusieurs revers judiciaires“, a déploré Jean-Michel Germa.
Selon la SOPER, cette soudaine tentative d’exclusion s’explique par les récentes victoires en justice de Jean-Michel Germa et la plainte qu’il a déposée contre X pour abus de biens sociaux et corruption active et passive de Me Douhaire, le mandataire désigné sur demande de GDF Suez en 2011.
Et d’ajouter : “Ce dernier, chargé par la justice de représenter Jean-Michel Germa, démis de ses fonctions en 2011 par le géant de l’énergie, a voté contre l’intérêt de La Compagnie du Vent sur le projet éolien offshore du Tréport, la privant ainsi de revenus estimés à 245 millions d’euros. Les circonstances dans lesquelles Me Douhaire a exercé sa mission ont été contestées à bon droit par Jean-Michel Germa, ce qu’a confirmé la Cour de Cassation le 18 novembre dernier en rejetant le pourvoi formé par Me Douhaire. Cela fait suite à d’autres décisions de justice, qui ont établi que Jean-Michel Germa n’avait pas commis d’abus de minorité.”
“Je ne peux que regretter ces manœuvres délétères de GDF Suez, qui entravent le développement de La Compagnie du Vent. Elles sont symptomatiques de l’attitude de certains grands groupes à l’égard des PME qu’ils contrôlent“, a déploré une nouvelle fois Jean-Michel Germa. A ce titre, ce dernier soutient une proposition de loi visant à créer les conditions, notamment juridiques, à même de restaurer la confiance entre PME et grands groupes, comme c’est le cas en Allemagne depuis 1965.
“Cette affaire ne nous empêche pas de continuer à innover pour favoriser la transition énergétique et répondre aux défis du XXIème siècle” a assuré Jean-Michel Germa, qui lance deux nouvelles sociétés, Sunti (chaleur solaire pour l’industrie) et MGH (stockage d’énergie en mer profonde).
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